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Comment gérer ses émotions face à la crise du coronavirus

Hier soir les mesures de confinement total ont été annoncées, invitant les derniers récalcitrants à rester chez eux, pour le bien de tous. Un bien, certes, celui de nous protéger et de protéger l’ensemble de la population d’un virus qui pour l’instant, pour la plupart d’entre nous reste inconnu, invisible, bref, un danger qui peut paraitre encore lointain pour ceux qui ne le prennent pas en pleine face comme les personnes contaminées et le personnel soignant des régions déjà impactées à qui j’adresse tout mon soutien au passage.

Un bien donc, mais qui a du mal à passer et qui génère pour le moment tout un tas d’émotions :

  • Le rejet vis à vis des mesures mises en place pour ceux qui peuvent encore être dans le déni de la situation.
  • La colère pour tout un tas de raisons (contre l’état qui réagit tardivement, contre ceux qui ne respectent pas les mesures prises…)
  • Un sentiment d’injustice lorsque certains doivent fermer et que d’autres restent contraints à travailler et à s’exposer.
  • La peur des conséquences financières d’un monde qui se met en pause, peur d’affronter la solitude ou son couple qui vacille, peur aussi des conséquences sanitaires pour ceux dont la santé est déjà menacée par le virus ou par autre chose, peur de l’attraper, peur de perdre des gens qu’on aime…
  • La tristesse…

Toutes ces émotions sont justes, elles n’ont pas à être remises en questions. Elles sont là, comme on les vit, étape après étape, différentes pour chacun d’entre nous. Elles vont être amenées à se succéder. Le déni laisse place à la colère, qui elle même laisse place à autre chose. Et c’est parti pour un petit tour de montagnes russes. Oui, le déni fait partie de ces étapes même si je conviens que ça peut être insupportable de voir ces “inconscients” quand on est déjà passé à l’étape suivante (Ne l’as tu pas été à un moment toi-même dans ce déni ? Moi oui). Mais regarde comme d’heure en heure il laisse place à plus de responsabilité.

Ces émotions sont normalement là pour te guider, mais mal gérées elles peuvent aussi t’embarquer dans une spirale négative et entrainer de comportements irrationnels. C’est ce qu’il se passe lorsqu’on commence à piquer les masques aux urgences, courir les magasins pour faire du stock de pâtes et de PQ pour un régiment. Ça peut aussi générer des crises d’angoisses ou l’apparition de symptômes psychosomatiques.

Les 2 choses à éviter

1- Nier ses émotions ou refuser d’en prendre conscience, car c’est prendre le risque de laisser monter la pression à l’intérieur. L’issue est souvent la même, on fini par déverser le trop plein sur les autres, péter un câble ou laisser tout ça pourrir à l’intérieur.

2- Alimenter ses émotions désagréables, par exemple nourrir sa peur en restant connecté en permanence aux infos ou aux réseaux sociaux, s’imaginer les pires scénarios et se les passer en boucle dans la tête…

3 étapes pour gérer aux mieux ces émotions

1- Prendre conscience des ses émotions

Pour le faire, je t’invite à te poser seul dans un coin avec un carnet et un stylo, puis demande toi de ce que tu ressens précisément en ce moment et écris le. Tu pourras refaire l’exercice autant de fois que tu en auras besoin, donc pas besoin d’écrire des pages, tiens en toi a ce que tu ressens là maintenant. Les émotions peuvent être multiples mais c’est important de t’en tenir au moment présent, pas ce que tu ressentais hier ou il y 2 heures ou que peut-être tu ressentiras demain. Ça bouge tellement. Si une émotions tourne en boucle depuis quelques temps et qu’elle est toujours présente en ce moment, écris la. Prends le temps de sentir ce que ces émotions produisent au niveau corporel (nœud au ventre, tension dans les épaules, gorge serrée…).

2- Être à l’écoute de ses émotions

Si chacune de ses émotions étaient porteuses d’un message pour toi, quel serait-il ? J’ai mis en gras pour toi, on est bien d’accord que d’en remettre une couche sur ce que font les autres qui te dérange n’a pas d’intérêt pour trouver l’apaisement.
Revenons à ce message. Qu’est ce qu’elle à a te dire cette émotion ? Au sujet de tes besoins peut être, de tes ressources pour faire face…
Par exemple : Mon émotion du moment > Je me sens triste et impuissante quand je vois les divisions, la colère, les inquiétudes, la panique que génère ce coronavirus et les mesures associées. J’aimerai tant qu’on se serre les coudes.
Le message > Sandra, t’as des outils à partager et des moyens pour communiquer !

3- Agir

C’est bien d’entendre le message mais si je ne change rien, rien ne change. L’étape suivante est donc de passer à l’action. Si je reprends mon émotion de départ, ma première action était de rédiger ce post. D’autres suivront, dans un état d’esprit de soutien et de solidarité.
Et toi, quelles actions peux-tu mettre en place en réponse au message reçu ?

Des questions ? Besoin d’un coup de main sur ces 3 étapes ? Laisses moi un commentaire et j’y répondrai.

A bientôt 😉

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